2-16 septembre 2009
Cambodge. Poursuite du procès des Khmers rouges
Le 2, le Tribunal spécial pour les Khmers rouges chargé de juger les dirigeants du régime de Pol Pot (1975-1979), qui siège depuis février, annonce qu'il va ouvrir de nouvelles enquêtes préliminaires contre plusieurs cadres intermédiaires khmers rouges tels que Nuon Chea, le numéro deux du régime, Khieu Samphan, ex-président, Ieng Sary, ex-ministre des Affaires étrangères et son épouse. Les autorités cambodgiennes réagissent violemment et refusent que les juges s'emparent de ces dossiers, arguant que cela ouvrirait la voie à une nouvelle guerre civile. Le déroulement du procès est menacé de paralysie. Le procureur international du Tribunal avait démissionné en juin face à cette ingérence politique, mais son successeur affirme sa volonté d'ouvrir les enquêtes malgré les dissensions.
Le 16, au terme des audiences de son procès commencé en février, Kaing Guek Eav, dit Douch, l'un des principaux tortionnaires du régime khmer rouge accusé d'être responsable de la mort d'au moins douze mille trois cents personnes en tant que dirigeant du centre de détention et de torture de Tuol Sleng, affirme: « Je suis personnellement responsable des crimes commis [...] Je souhaite demander pardon aux victimes, tel est mon engagement devant la nation. »