2-17 avril 2015
France. Rupture entre Jean-Marie Le Pen et les instances du Front national
Le 2, Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du Front national (F.N.), réitère, sur la chaîne B.F.M.-T.V., ses propos relatifs au « point de détail » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale que constituent selon lui les chambres à gaz des camps d’extermination nazis. Tenus pour la première fois en septembre 1987, ces propos lui avaient valu d’être condamné, en mars 1991, pour « banalisation de crimes contre l'humanité » et « consentement à l'horrible ». Marine Le Pen, présidente du F.N., exprime son « profond désaccord » avec son père, dénonçant sa « stratégie avouée » de « provocation ».
Le 7, l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol publie un entretien dans lequel Jean-Marie Le Pen exprime des points de vue polémiques sur le maréchal Pétain, les immigrés et la République.
Le 8, Marine Le Pen déclare au quotidien Le Monde qu’elle s’opposera à la candidature de son père à la tête de la liste F.N. en Provence-Alpes-Côte d’Azur (P.A.C.A.) pour les élections régionales prévues en décembre. Elle annonce la convocation du bureau exécutif du parti en vue de « trouver les moyens de protéger les intérêts du mouvement ».
Le 9, sur T.F.1, Marine Le Pen indique que son père devrait « peut-être arrêter ses responsabilités politiques ».
Le 13, Jean-Marie Le Pen annonce le retrait de sa candidature aux régionales en P.A.C.A. au profit de sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse.
Le 17, le bureau politique du F.N. investit Marion Maréchal-Le Pen à la tête de la liste F.N. pour les élections régionales en P.A.C.A.