Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

2-17 février 2010

France. Mouvement d'enseignants à la suite de violences dans un lycée

Le 2, un élève de quatorze ans inscrit au lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) est blessé d'un coup de couteau par sept jeunes qui ont pénétré dans l'établissement. Le 8 janvier, un élève de dix-huit ans avait été tué à coups de couteau par un autre élève à l'intérieur du lycée Darius-Milhaud, au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). En mars 2009, le président Sarkozy, à la suite d'un incident similaire, avait affirmé sa volonté de « sanctuariser » les établissements scolaires.

Le 3, les professeurs du lycée Adolphe-Chérioux décident de ne plus assurer les cours, en application de leur droit de retrait. Ils exigent le doublement du nombre des surveillants, qui est actuellement de onze pour mille cinq cents élèves. Tandis que le mouvement se poursuit les jours suivants, le ministère de l'Éducation nationale indique que, à partir du 5, les enseignants seront considérés comme étant en grève.

Le 11, le Parlement adopte définitivement une proposition de loi – déposée en mai 2009 – qui instaure le délit d'intrusion dans un établissement scolaire.

Le 15, un élève de dix-sept ans du lycée Guillaume-Apollinaire de Thiais (Val-de-Marne) est agressé à coups de cutter par six personnes dans le gymnase jouxtant l'établissement, pendant un cours d'éducation physique. Les professeurs font jouer leur droit de retrait.

Le 16, le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel annonce la tenue, en avril, d'états généraux sur la sécurité à l'école.

Le 17, les cours reprennent au lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine, bien que les enseignants jugent insuffisante la proposition faite par le rectorat de doter l'établissement de trois surveillants et six agents de médiation supplémentaires.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents