2-17 février 2021
France. Élection d’un gouvernement dirigé par les indépendantistes en Nouvelle-Calédonie.
Le 2, les membres indépendantistes du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie présentent leur démission, faisant ainsi tomber l’exécutif du territoire. Ils invoquent « la persistance des difficultés économiques et sociales, l’incertitude sur l’avenir institutionnel […] et la crise de la Covid-19 ». Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) met surtout en cause le processus de vente de l’usine métallurgique du groupe brésilien Vale, dans le sud du territoire, qui avait provoqué des tensions en décembre 2020. La vente nécessite d’être validée par le gouvernement collégial. Les loyalistes dénoncent un « putsch ».
Le 17, le Congrès élit un nouveau gouvernement collégial composé de six indépendantistes appartenant aux deux composantes du FLNKS et de cinq loyalistes. Ce revirement résulte du soutien apporté aux indépendantistes par les trois élus de L’Éveil océanien, formation représentant la population de Wallis-et-Futuna. C’est la première fois depuis la signature de l’accord de Nouméa de mai 1998 que les indépendantistes prennent la direction du gouvernement. L’Union calédonienne (UC-FNLKS) et l’Union nationale pour l’indépendance (UNI-FLNKS) ne s’entendent toutefois pas sur le nom d’un président.