2-17 janvier 2013
Centrafricaine (République). Accord de sortie de crise
Le 2, les rebelles de la Seleka – « coalition » en langue sango –, qui ont repris les armes en décembre 2012 et stationnent aux portes de Bangui, acceptent d'ouvrir des négociations avec le gouvernement.
Le 2 également, le président François Bozizé limoge son fils Jean-Francis, ministre de la Défense, ainsi que le chef d'état-major, le général Guillaume Lapo.
Le 11, à Libreville (Gabon), les négociations entre le pouvoir et la rébellion, organisées sous l'égide de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, aboutissent à la conclusion d'un accord. Ce dernier prévoit un cessez-le-feu, le maintien au pouvoir de François Bozizé jusqu'à la fin de son mandat, la formation d'un gouvernement d'union nationale dirigé par un Premier ministre issu de l'opposition, la dissolution du Parlement et la tenue d'élections législatives dans un délai d'un an, l'abandon de la lutte armée par la Seleka, ainsi que le retrait des forces étrangères du pays – à l'exception de la Force de maintien de la paix en Centrafrique.
Le 17, le président Bozizé nomme l'avocat Nicolas Tiangaye, ancien président de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme, au poste de Premier ministre, sur proposition de l'opposition et avec l'aval de la Seleka.