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2-17 septembre 1991

U.R.S.S.. Mise en place d'un dispositif institutionnel transitoire

Le 2 s'ouvre à Moscou une session extraordinaire du Congrès des députés du peuple. Noursoultan Nazarbaïev, président du Kazakhstan, présente un dispositif institutionnel transitoire : élaboré la veille par Mikhaïl Gorbatchev et les dirigeants de dix des quinze républiques de l'Union, il devrait s'appliquer jusqu'à la conclusion d'un traité de l'Union et l'adoption d'une nouvelle Constitution. Il prévoit la création d'un nouvel organe exécutif, le Conseil d'État, réunissant aux côtés du président soviétique les dirigeants des républiques, ainsi que celle d'un Conseil des républiques, où chacune occuperait vingt sièges. Ce plan confère aux républiques une autonomie accrue par rapport à un pouvoir central dépouillé d'une grande partie de ses pouvoirs.

Le 5, au terme de trois jours de débats, les nouvelles institutions sont ratifiées par les députés. Toutefois, le plan initial est amendé sur deux points : le poste de vice-président est supprimé, et la Russie détiendra à elle seule cinquante-deux sièges au Conseil des républiques, les autres républiques recevant aussi un siège supplémentaire par région autonome.

Le 6, le présidium du Parlement de Russie décide à l'unanimité de redonner à Leningrad son nom de Saint-Pétersbourg, abandonné dès 1914 pour celui de Petrograd. Le 12 juin, la population s'était prononcée par référendum en faveur de ce changement.

Le 17, Alexandre Soljenitsyne est blanchi de l'accusation de « trahison » qui avait provoqué son exil aux États-Unis, en 1974. Mais le Prix Nobel de littérature annonce qu'il ne regagnera pas immédiatement l'URSS.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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