2-18 décembre 2015
Union européenne. Proposition par la Commission d’une réforme de Frontex
Le 2, la Slovaquie, puis le 3, la Hongrie annoncent le dépôt de recours devant la Cour de justice de l’Union européenne contre le projet de relocalisation de cent soixante mille migrants dans les pays de l’Union approuvé par le Conseil européen en septembre.
Le 3 également, la Grèce demande l’intervention de l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures de l’Union (Frontex), sous la pression de ses partenaires européens qui dénoncent son inaction face à l’afflux continu de migrants à ses frontières.
Le 15, la Commission européenne présente un projet de refonte de Frontex qui prévoit de doter l’agence d’un effectif d’un millier de garde-côtes et de garde-frontières permanents et de mille cinq cents réservistes rapidement mobilisables, et de renforcer ses pouvoirs. Cette agence pourrait intervenir de son propre chef en cas de menace grave, sans attendre d’être sollicitée par le pays concerné.
Les 17 et 18, les chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Huit réunis à Bruxelles constatent l’échec des mesures adoptées pour tenter de résoudre la crise migratoire, alors qu’un million de demandeurs d’asile sont entrés dans l’Union au cours de l’année : insuccès du plan de relocalisation des migrants, lenteur de l’installation de centres de tri en Grèce et en Italie, insuffisance des effectifs de Frontex, poursuite de l’arrivée de migrants via la Turquie en dépit de l’accord conclu avec ce pays en novembre.