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2-19 janvier 1993

Afghanistan. Troisième « bataille de Kaboul »

Le 2, le Tadjik Burhanuddin Rabbani, membre du Jamiat-i-Islami et chef de l'État par intérim depuis juin 1992, devient président en titre. La Choura – Grande Assemblée afghane – l'avait élu le 30 décembre 1992 pour un mandat de dix-huit mois, par neuf cent seize voix contre trois cent soixante abstentions ; les autres candidatures avaient été rejetées. L'élection de Burhanuddin Rabbani est contestée par la plupart des autres partis de la résistance islamique. Le nouveau président est toutefois soutenu par le général Rashid Dostom, chef de la puissante milice ouzbèke ex-communiste.

Le 4, la Choura met fin à ses travaux après avoir désigné un cinquième de ses membres pour constituer un Parlement doté de pouvoirs constituants.

À partir du 6, Kaboul est soumise aux bombardements de l'artillerie du Hezb-i-Islami qui est retranché au sud de la capitale. Le Parti fondamentaliste dirigé par le Pashtoun Gulbuddin Hekmatyar s'oppose, depuis la chute du régime communiste, aux Tadjiks qui ont pris le pouvoir à Kaboul avec l'aide des Ouzbeks.

Le 19, les troupes gouvernementales dirigées par le ministre de la Défense Ahmed Shah Massoud – homme fort du régime – lancent une offensive contre les troupes du Hezb-i-Islami qui menacent la capitale. Cette troisième « bataille de Kaboul » se solde par des milliers de victimes et des dizaines de milliers de réfugiés supplémentaires. Le bilan sur le terrain est plutôt défavorable aux troupes de Massoud qui, cette fois, n'ont pas été épaulées par la milice du général Dostom.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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