2-19 mai 1983
Nicaragua - États-Unis. Intensification des mesures prises par les États-Unis contre le Nicaragua
Le 4, alors que le Nicaragua a dénoncé, le 2, une « invasion de grande envergure » par des « anciens gardes somozistes appuyés par des troupes honduriennes », Ronald Reagan qualifie les maquisards nicaraguayens de « combattants de la liberté » et reconnaît implicitement que les États-Unis soutiennent financièrement les rebelles antisandinistes – qui seraient près de sept mille – opérant à partir du Honduras et du Costa Rica.
À partir du 9, le Conseil de Sécurité des Nations unies examine la plainte du Nicaragua contre les États-Unis et le Honduras. Le père Miguel d'Escoto, ministre nicaraguayen des Affaires étrangères, accuse l'administration Reagan de mener une « guerre non déclarée » contre son pays.
Le 9, le président Reagan décide de ramener les importations américaines de sucre nicaraguayen de 58 000 tonnes à 6 000 tonnes, afin de « réduire les ressources dont dispose le Nicaragua pour financer son soutien militaire et son soutien à la subversion et à la violence extrémiste dans la région ».
Le 19, le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité une résolution qui charge les pays du groupe de Contadora (Mexique, Colombie, Panamá et Venezuela), de « n'épargner aucun effort pour trouver des solutions aux problèmes de la région ».