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2-19 septembre 2021

Afghanistan. Victoire talibane dans le Panshir et présentation du nouveau gouvernement

Le 2, l’ONU, qui alerte sur le risque d’une « catastrophe humanitaire » dans le pays, reprend ses envois d’aide en Afghanistan.

Le 6, les talibans, qui ont repris le pouvoir à Kaboul en août, affirment contrôler la vallée du Panshir, au nord de la capitale, dernière région qui échappait à leur emprise. Cette annonce fait suite à une demande de cessez-le-feu déposée par le Front national de résistance que dirige Ahmad Massoud, le fils du commandant Ahmad Shah Massoud. Ce dernier, qui s’est replié dans les montagnes, appelle les Afghans à « se soulever pour la dignité » du pays.

Le 7, le porte-parole du mouvement taliban Zabihullah Mujahid annonce la composition du gouvernement provisoire, uniquement constitué d’hommes, lequel devrait s’ouvrir, dans un second temps, à « des gens venant d’autres régions du pays ». Y figurent principalement les représentants conservateurs du mouvement, majoritairement pachtounes, pour la plupart des vétérans de la lutte des années 1990. Le poste de Premier ministre est attribué au mollah Mohammad Hassan Akhund, ancien proche du mollah Omar, le cofondateur du mouvement taliban. Il dirigeait déjà le gouvernement lors du premier régime taliban, entre 1996 et 2001. Sirajuddin Haqqani, numéro deux de la commission militaire, est nommé ministre de l’Intérieur. Washington le considère comme le véritable homme fort du régime.

Le 9 se déroule le premier vol international d’évacuation d’étrangers à partir de l’aéroport de Kaboul depuis le départ des forces américaines fin août, tandis que des candidats à l’exil pourtant dotés de visas sont empêchés de quitter l’aéroport de Mazar-e-Charif.

Le 17, le gouvernement publie une Constitution dont l’article premier énonce que « les lois et la politique seront fondées sur la jurisprudence hanafite », en référence à la principale école religieuse islamique sunnite.

Le 19, le groupe État islamique au Khorassan (EI-K) revendique des attentats meurtriers commis depuis la veille à Jalalabad, dans l’est du pays, les premiers depuis le départ des forces américaines fin août.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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