2-20 février 1981
France. Intensification de l'action du P.C.F
Le 2, Robert Hue, maire communiste de Montigny-lès-Cormeilles (Val-d'Oise), expliquant que plusieurs communes, dont la sienne, constituent un « véritable triangle de la mort par overdose », annonce la création d'un « comité de vigilance antidrogue ».
Le 7, au cours d'une manifestation, le P.C.F. et la Jeunesse communiste du Val-d'Oise distribuent un tract où ils accusent nommément une famille marocaine de trafic de stupéfiants. Cette dénonciation provoque une polémique, Georges Marchais soutenant Robert Hue, tandis que des élus de la majorité, mais aussi du P.S. et des représentants de la Ligue des droits de l'homme, s'élèvent contre ces pratiques de délation. Venant après l'affaire du foyer de Vitry, en décembre, elle ne contribue pas peu à faire taxer le P.C.F. de « racisme ».
Le 16, un débat sur les jeunes et leurs problèmes, organisé par Europe 1 et Antenne 2, est interrompu après l'intervention de militants de la C.G.T. et du P.C.F. Jean-Pierre Elkabbach, directeur de l'information d'Antenne 2, dénonce ces « procédés scandaleux », tandis que Monique Pelletier, ministre délégué à la Condition féminine, qui devait participer au débat, parle de « méthodes fascistes ».
Le 20, Georges Marchais apporte son soutien à Robert Hue en tenant à Montigny une réunion électorale, alors que des stupéfiants ont été découverts la veille même au domicile de la famille algérienne qui avait accusé la famille marocaine de trafic.