2-20 juin 2003
France. Concessions du gouvernement dans le conflit de l'Éducation nationale
Le 2, le gouvernement annonce le report à l'automne de l'examen du projet de loi de décentralisation qui prévoit notamment le transfert aux collectivités locales de quelque 110 000 postes de personnels non enseignants de l'Éducation nationale.
Le 3, l'appel des syndicats d'enseignants à un dixième jour de grève depuis le début de l'année est très suivi.
Le 6, le S.N.E.S., principal syndicat d'enseignants des collèges et lycées, appelle à une journée d'action le 12, date de la première épreuve écrite du baccalauréat, si le gouvernement ne retire pas d'ici là son projet de loi de décentralisation.
Le 10, lors de la table ronde avec les syndicats d'enseignants, les ministres de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et de l'Éducation nationale, Luc Ferry, proposent que seuls soient décentralisés les emplois techniques, ouvriers et de service – soit 90 p. 100 du total – et non ceux de conseiller d'orientation, d'assistante sociale et de médecin scolaire. Le déblocage de crédits destinés aux assistants d'éducation, qui doivent remplacer les aides-éducateurs, est également annoncé. Les syndicats s'engagent à ne pas gêner le déroulement des examens, tout en maintenant le mot d'ordre de grève.
Le 12, quelques actions ponctuelles aux abords des centres d'examen ne perturbent pas, dans l'ensemble, le déroulement des épreuves du baccalauréat.
Le 19, alors que le douzième jour de grève est peu suivi, les principaux syndicats quittent la table ronde pour protester contre les modalités de décompte des jours de grève et de retenues sur les salaires.
Le 20, le ministère de l'Éducation nationale se dit prêt à assouplir sa position sur les retenues salariales consécutives aux grèves.