2-20 mai 1985
Suède. Concessions du gouvernement aux fonctionnaires
Le 2, quelque vingt mille agents des services publics, affiliés au syndicat T.C.O.-S. (syndicat des agents de l'État), entament une grève illimitée qui paralyse rapidement le trafic ferroviaire et aérien, les douanes, les postes, etc. Ils entendent ainsi obtenir une revalorisation de 3,1 p. 100 de leurs salaires, correspondant au retard pris, en 1984, par rapport aux salaires du secteur privé. Une commission de médiation, aussitôt désignée, ne parvient pas à dégager un compromis.
Le 11, l'Office des employeurs de la fonction publique prononce, conformément à la loi, un lock-out qui touche environ quatre-vingt mille fonctionnaires, après que les propositions des médiateurs nommés par le ministre du Travail (relèvement supplémentaire de 0,7 p. 100 des rémunérations au 1er décembre 1985) ont été rejetées. Cette mesure paralyse essentiellement l'enseignement public.
Le 15, Olof Palme, le Premier ministre, intervenant personnellement dans le conflit, reçoit les représentants du syndicat T.C.O.-S.
Le 20, les fonctionnaires reprennent le travail, se contentant d'une augmentation de 2 p. 100 de leurs traitements et mettant ainsi fin à un conflit de plus en plus impopulaire et dommageable à l'économie suédoise.