2-21 avril 2017
France. Conclusion d’un accord en Guyane
Le 2, le collectif « Pou Lagwiyann Dékolé » ‒ « Pour une Guyane qui décolle » ‒ rejette le plan de mesures d’urgence de 1,1 milliard d’euros présenté par les ministres de l’Intérieur Matthias Fekl et des Outre-Mer Ericka Bareigts, venus répondre au mouvement de protestation qui agite depuis mars la collectivité territoriale de Guyane. Le collectif exige une enveloppe supplémentaire de 2,5 milliards d’euros.
Le 7, un commissaire de police est blessé lors d’une manifestation organisée devant la préfecture de Cayenne. Le mouvement se divise au sujet des modalités de mobilisation. Tandis que le collectif des « 500 Frères contre la délinquance », le principal mouvement d’encadrement de la contestation, se radicalise, les entrepreneurs réclament la levée des barrages.
Le 21, le collectif et le préfet parviennent à un accord approuvé par les parlementaires guyanais, le président de la collectivité territoriale et l’association des maires de Guyane. Le texte confirme le plan d’urgence annoncé et prévoit « l’examen prioritaire » de mesures supplémentaires de 2,1 milliards d’euros. L’accord annonce « l’élaboration, à venir, du projet Guyane issu des travaux des états généraux qui portera des ambitions à plus long terme pour la Guyane ». Il prévoit également la cession à la collectivité territoriale et aux communes de deux cent cinquante mille hectares de terres appartenant à l’État ‒ qui détient 90 p. 100 du foncier de la Guyane ‒ et envisage l’évolution du statut de la collectivité vers plus d’autonomie.