2-21 mai 2021
Algérie. Intensification de la répression du Hirak
Le 2, le ministère de l’Intérieur signale comme « illégale » la manifestation organisée à Alger par les pompiers pour l’amélioration de leurs conditions de travail et l’augmentation de leurs salaires. Il invoque un « complot contre le pays » appuyé « par des parties hostiles à l’Algérie ».
Le 3, le ministre de l’Intérieur Kamel Beldjoud annonce la suspension et l’engagement de poursuites contre deux cent trente pompiers qui avaient manifesté la veille.
Le 6, le gouvernement dénonce « l’exploitation de l’activité syndicale par certains mouvements subversifs ».
Le 9, les autorités exigent que les manifestations du Hirak soient préalablement déclarées par leurs organisateurs, deux jours après que les participants à la traditionnelle manifestation du vendredi, à Alger, avaient décidé d’en modifier le trajet. Cette décision s’assimile à une interdiction, le Hirak n’ayant pas de leader. La répression du mouvement de contestation s’intensifie à l’approche des élections législatives de juin.
Le 11, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme demande aux autorités algériennes de « cesser de recourir à la violence pour disperser les manifestations pacifiques et de mettre fin aux arrestations arbitraires et aux détentions de personnes ayant exercé leurs droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique ».
Le 14, un important déploiement policier empêche le déroulement de la marche du vendredi, à Alger. Des centaines de personnes sont arrêtées, notamment des journalistes. Il en est de même le 21.