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2-21 mars 1989

France. Ouverture du procès du commissaire Yves Jobic

Le 2, devant la douzième chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre, s'ouvre le procès du commissaire de police Yves Jobic inculpé de proxénétisme aggravé et de corruption passive de fonctionnaire. Le policier est en effet soupçonné d'entretenir des liens trop étroits avec des trafiquants de drogue, gérants de bars louches, et de « protéger » des prostituées. Dès les premières audiences, devant un parterre de truands, proxénètes et belles de nuit, vont s'opposer deux conceptions du métier de policier, dont l'une est mise en cause en raison des méthodes qu'elle utilise.

Le 10, le commissaire Jobic accuse Jean-Michel Hayat, le juge d'instruction qui l'a inculpé, de lui avoir proposé un marché. À la suite de cette révélation, démentie par le juge Hayat, le débat met clairement en lumière les antagonismes existant entre policiers et magistrats instructeurs. Mais, alors qu'Yves Jobic est très soutenu par ses pairs, il n'en va pas de même pour Jean-Michel Hayat.

Le 20, le ministère public, estimant que ce procès est celui des institutions judiciaires et policières, requiert la relaxe, ce que demandent aussi, le lendemain, les trois avocats de la défense. Ils seront écoutés, puisque, le 28 avril, le commissaire Jobic sera relaxé.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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