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2-22 février 1987

France. Baptême de l'Airbus A-320 et mesures de rétorsion envisagées par les États-Unis contre l'avion européen

Du 2 au 6, deux hauts fonctionnaires du ministère du Commerce américain entreprennent une tournée des capitales européennes afin de demander aux gouvernements concernés d'arrêter leurs subventions pour la construction des prochains modèles d'Airbus, A-330 et A-340, faute de quoi les États-Unis prendraient des mesures de rétorsion. Après les céréales, il s'agit là du nouveau terrain sur lequel s'exerce le contentieux commercial euro-américain.

Le 13, à l'antenne de Sud-Radio, Jacques Chirac fait valoir que l'industrie aéronautique américaine bénéficie, elle aussi, d'une aide publique considérable.

Le 14, impressionnés par la cohésion européenne, les responsables américains renoncent à prendre les mesures de rétorsion annoncées, mais demandent que des discussions s'ouvrent, dans le cadre du G.A.T.T., sur les pratiques commerciales dans le secteur aéronautique. Le même jour, Jacques Chirac assiste à Toulouse-Blagnac au baptême du biréacteur Airbus A-320, en présence de la marraine, lady Diana, et du prince de Galles. Cette cérémonie est, pour le Premier ministre, l'occasion d'annoncer que le programme concernant l'avion de combat futur (A.C.F.) français est engagé, et que le choix du gouvernement s'est porté sur le prototype Rafale, conçu par le groupe Dassault-Breguet. Ce modèle devrait équiper les armées françaises dès 1996.

Le 22, l'Airbus A-320 effectue, au-dessus de Toulouse, un premier vol de trois heures et vingt-trois minutes au cours duquel il donne entière satisfaction à ses pilotes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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