2-22 février 2013
Syrie. Controverse autour de la proposition de dialogue avec le pouvoir
Le 2, à Munich, le chef de la Coalition nationale syrienne (C.N.S.) Cheikh Ahmad Moaz al-Khatib rencontre pour la première fois les ministres des Affaires étrangères iranien et russe. Ces deux importants alliés de la Syrie saluent la proposition faite en janvier par le chef de la C.N.S. d'engager un dialogue avec des représentants du régime de Damas.
Le 3, le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak reconnaît implicitement la responsabilité de son pays dans le raid mené en janvier contre des cibles en Syrie, destiné à empêcher « que des systèmes d'armes perfectionnés soient transférés au Liban » au profit du Hezbollah par le régime du président Bachar al-Assad.
Le 4, Cheikh Ahmad Moaz al-Khatib précise que les négociations avec Damas, auxquelles il se dit prêt à participer, ne peuvent porter que sur les modalités de départ de l'équipe dirigeante.
Le 5, le Conseil national syrien, principale composante de la C.N.S., rejette toute négociation avec Damas.
Le 21, l'explosion d'une voiture piégée dans le centre de Damas cause la mort d'au moins quatre-vingts personnes, en majorité des civils. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière perpétrée dans la capitale depuis le début de l'insurrection en mars 2011. Le pouvoir et la C.N.S. se rejettent la responsabilité de l'attentat. Le mouvement djihadiste Jabhat al-Nosra a revendiqué de nombreux attentats autour de Damas les jours précédents.
Le 22, un tir de missile contre un quartier d'Alep contrôlé par l'Armée syrienne libre fait au moins soixante-dix-huit morts, ce qui porte à cent quarante le nombre de victimes des quatre tirs de missiles survenus dans cette ville en une semaine.