2-22 janvier 1993
Somalie. Annonce du retrait américain et piétinement diplomatique
Le 2, à l'issue de la visite de quarante-huit heures effectuée par le président George Bush, les autorités militaires américaines annoncent que le retrait des troupes américaines participant à l'opération « Rendre l'espoir » commencera à la fin du mois.
Le 4, quatorze chefs de faction somaliens, dont les deux principaux, Ali Mahdi Mohamed – président par intérim – et le général Mohamed Farah Aïdid – principal artisan de la chute du président Siyad Barre en janvier 1991 –, se réunissent à Addis-Abeba. Le général Aïdid dénonce l'ONU et son « ignorance des affaires somaliennes » et se félicite de la « bonne influence » des États-Unis.
Le 7, à Mogadiscio, les marines appuyés par des blindés donnent l'assaut à un arsenal tenu par les hommes du général Aïdid. Cet affrontement, le plus violent depuis le début de l'intervention, cause la mort d'une trentaine de Somaliens. Les organisations humanitaires affirment que l'intervention multinationale n'est pas parvenue à rétablir la sécurité dans le pays. Un soldat américain – le premier – sera tué, le 12, à Mogadiscio.
Le 8, les négociations d'Addis-Abeba aboutissent à la conclusion d'un accord de principe qui prévoit un cessez-le-feu, le désarmement des combattants et l'organisation d'une conférence de réconciliation nationale à partir du 15 mars. Mais les réticences du général Aïdid empêchent l'accord d'être adopté de façon formelle.
Le 22, les États-Unis demandent officiellement à l'ONU de prendre le commandement de l'intervention multinationale qu'ils assuraient jusqu'alors.