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2-22 mai 2002

Israël - Autorité palestinienne. Poursuite des attentats palestiniens et des incursions israéliennes

Le 2, l'armée israélienne lève le siège du quartier général de Yasser Arafat à Ramallah, qu'elle maintenait depuis décembre 2001. Les responsables présumés de l'assassinat du ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, avaient auparavant été transférés vers Jéricho, en application d'un accord conclu en avril sous l'égide des États-Unis.

Le 2 également, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, décide de dissoudre la mission d'information sur les événements survenus en avril à Jénine, en raison du manque de coopération israélienne.

Le 7, alors que le Premier ministre israélien se trouve à Washington pour présenter son plan de paix au président George W. Bush, un attentat-suicide revendiqué par le Hamas fait dix-sept morts à Rishon Letzion, près de Tel-Aviv. Auparavant, les deux dirigeants américain et israélien avaient eu le temps de constater leurs divergences, notamment sur le rôle de Yasser Arafat dans le processus de paix. Ils s'entendent toutefois sur la nécessité d'une « réforme » de l'Autorité palestinienne.

Le 8, Yasser Arafat, accusé une fois de plus par Ariel Sharon d'être responsable de l'attentat de la veille, condamne, dans une déclaration télévisée en arabe, « tout acte terroriste contre des civils israéliens ».

Le 10, à l'issue de longues tractations, Tsahal autorise à sortir les quelque quatre-vingts personnes retranchées depuis plus d'un mois dans la basilique de la Nativité, à Bethléem. Parmi elles, treize Palestiniens, accusés par Israël d'être des « terroristes », sont expulsés vers Chypre; vingt-six autres sont transférés vers la bande de Gaza. L'armée israélienne achève son retrait de la ville, la dernière à être encore occupée dans le cadre de l'opération « Mur de protection » engagée en mars et officiellement achevée le 21 avril. Cette opération, la plus importante dans les territoires depuis l'offensive de 1967, a fait quelque deux cent cinquante morts palestiniens et causé des dégâts très importants.

Le 11, environ 60 000 Israéliens, membres du « camp de la paix », manifestent à Tel-Aviv en faveur de l'évacuation des territoires autonomes palestiniens.

Le 12, le comité central du Likoud, parti au pouvoir en Israël, se prononce contre le principe d'un État palestinien, pourtant admis par le Premier ministre en septembre 2001. Cette prise de position fragilise Ariel Sharon et profite à son rival Benyamin Nétanyahou.

Le 15, jour anniversaire de la Naqba, terme arabe désignant la « catastrophe » constituée par la création d'Israël, Yasser Arafat, s'exprimant devant le Conseil législatif palestinien, admet ses « erreurs » et se dit « déterminé à présenter une refonte totale » de l'Autorité qu'il préside.

Le 19, un attentat-suicide revendiqué par le FPLP et le Hamas fait quatre morts à Nétanya, près de Tel-Aviv. Le lendemain, une nouvelle action tuera son seul auteur, à Afoula, près de Jénine.

Le 21, le rejet par la Knesset d'un programme d'austérité présenté par le gouvernement provoque une crise gouvernementale. Ariel Sharon limoge quatre ministres du Shass, le parti religieux ultra-orthodoxe, qui ont voté contre. Un cinquième ministre de la même formation démissionne.

Le 22, un nouvel attentat-suicide à Rishon Letzion, revendiqué par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, fait trois morts. Pour la première fois, Yasser Arafat qualifie cet acte de « terroriste ». Il fera de même au sujet de l'attentat-suicide qui fera trois morts, le 27, à Petah Tikva, près de Tel-Aviv. En réponse à ces attentats, l'armée israélienne se livre quotidiennement à des incursions dans les territoires.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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