2-23 février 2017
États-Unis. Modération de l’administration Trump sur les dossiers de politique étrangère
Du 2 au 4, le secrétaire à la Défense James Mattis consacre sa première visite à l’étranger à la Corée du Sud et au Japon qu’il assure du soutien militaire des États-Unis, face aux menaces nord-coréenne et chinoise.
Le 9, Donald Trump confirme, lors d’un entretien téléphonique avec le président chinois Xi Jinping, l’adhésion de son pays au concept d’« une seule Chine » que son contact avec la présidente de Taïwan, en décembre 2016, avait paru remettre en cause.
Le 10, Donald Trump reçoit le Premier ministre japonais Shinzō Abe à la Maison-Blanche. La déclaration finale réaffirme la solidité de l’alliance militaire entre les deux pays, notamment à l’égard des ambitions maritimes de Pékin en mer de Chine.
Le 13, le Premier ministre canadien Justin Trudeau effectue à Washington une visite centrée sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) que le président Donald Trump souhaite renégocier. Ce dernier salue l’« excellente relation » que son pays entretient avec le Canada, ne prévoyant que de « légères modifications » dans les relations commerciales bilatérales.
Le 15, recevant à Washington le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, Donald Trump évoque la possibilité d’une solution de paix « à un État » si « Israël et les Palestiniens [en] sont contents ». La solution à deux États constituait jusque-là une référence diplomatique internationale. Par ailleurs, Donald Trump demande à son hôte de « faire preuve de retenue » au sujet de la colonisation et se montre réservé à l’égard du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, qu’il avait évoqué lors de la campagne électorale.
Les 15 et 16, lors de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN à Bruxelles, James Mattis assure que « l’Amérique va assumer ses responsabilités », tout en rappelant aux autres pays membres leur engagement, pris lors du sommet de Newport en septembre 2014, de porter à 2 p. 100 du PIB leur effort budgétaire en faveur de la défense.
Le 16, participant à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Bonn, l’Américain Rex Tillerson confirme le maintien des sanctions contre la Russie, adoptées à la suite de l’annexion de la Crimée en mars 2014.
Le 21, le gouvernement autorise les agents de l’immigration et des douanes à interpeller, à fin d’expulsion, les immigrés clandestins, même si ceux-ci ne sont pas délinquants ni criminels, à l’exception de ceux arrivés enfants sur le territoire. Le nombre des clandestins, qui sont en majorité mexicains, est estimé à onze millions. Le 23, en visite à Mexico, le secrétaire à la Sécurité intérieure John Kelly et le secrétaire d’État Rex Tillerson affirment qu’« il n’y aura pas d’expulsions massives » ni de recours à l’armée.