2-23 janvier 1995
Israël - Autorité palestinienne. Le processus de paix fragilisé par des incidents et des attentats
Le 2, le gouvernement israélien, qui avait décidé, en décembre 1994, à la demande de l'Autorité palestinienne, de suspendre l'extension de la colonie juive d'Efrat, en Cisjordanie, annonce que cette implantation pourra s'étendre sur une colline proche. Cette décision provoque une polémique sur le sens du « gel de la colonisation » promis par le Premier ministre Itzhak Rabin lors de sa nomination, en juin 1992. Le même jour, un affrontement au cours duquel des soldats israéliens tuent trois policiers palestiniens au point de passage d'Erez, entre l'État juif et Gaza, alourdit encore le climat israélo-palestinien.
Le 22, à Netanya, au nord de Tel-Aviv, un double attentat-suicide que revendique le Djihad islamique provoque la mort de vingt et une personnes, principalement des soldats. Cinquante-sept Israéliens sont morts, en dix mois, dans quatre attentats-suicides. Itzhak Rabin ordonne le « bouclage » des Territoires occupés et préconise la « séparation totale » entre Israéliens et Palestiniens comme seul remède à la violence. Toutefois, il ne suspend pas les négociations avec l'Autorité palestinienne, comme le président Ezer Weizmann l'avait suggéré.
Le 23, dans un message à la nation – pratique très rare en Israël –, le Premier ministre israélien demande à ses concitoyens de conserver leur confiance dans le processus de paix et menace d'« élimination » ceux qui ont recours au terrorisme.