2-24 avril 2005
Vatican. Mort du pape Jean-Paul II et élection de Benoît XVI
Le 2, le pape Jean-Paul II meurt. Atteint de la maladie de Parkinson depuis neuf ans et très diminué physiquement depuis quelques années, il avait été admis à l'hôpital Gemelli de Rome, le 1er février, à la suite d'une mauvaise grippe. Une rechute avait nécessité une nouvelle hospitalisation le 24 février. Rentré le 10 mars au Vatican, il n'avait participé à aucune cérémonie de la semaine sainte et n'avait pu prononcer la bénédiction urbi et orbi lors de la fête de Pâques. Les hommages se multiplient à travers le monde, mettant en lumière l'importance historique de Jean-Paul II, notamment son rôle majeur dans l'effondrement du communisme en Europe de l'Est, son action en faveur du dialogue avec les autres religions ou encore le style particulier de son pontificat marqué par ses très nombreux voyages à l'étranger.
Le 4, la basilique Saint-Pierre de Rome accueille la dépouille de Jean-Paul II devant laquelle des centaines de milliers de personnes venues du monde entier se recueillent.
Le 8, les obsèques de Jean-Paul II se déroulent en présence de quatorze rois, reines et princes, quarante-quatre chefs d'État et vingt-cinq chefs de gouvernement. La Chine est le seul grand pays à ne pas être représenté. Des centaines de milliers de personnes assistent à la messe concélébrée par l'ensemble des cardinaux. Jean-Paul II est inhumé dans la crypte située sous la basilique Saint-Pierre.
Le 18, le Sacré Collège des cent quinze cardinaux électeurs venus de cinquante-deux pays se réunit en conclave au Vatican afin de choisir le successeur de Jean-Paul II.
Le 19, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, ancien archevêque de Munich et préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est élu au quatrième tour de scrutin, au terme d'un conclave très bref. Il prend le nom de Benoît XVI.
Le 20, lors de sa première homélie, Benoît XVI s'engage à travailler « à la reconstitution de l'unité pleine et visible de tous les chrétiens » ainsi qu'à « dialoguer avec ceux qui suivent d'autres religions ». Réputé conservateur, il veut toutefois « affirmer avec force la décisive volonté de poursuivre l'engagement de la réalisation du concile Vatican II » qui fut celui de l'aggiornamento de l'Église catholique. Son élection suscite néanmoins des inquiétudes dans les milieux chrétiens progressistes.
Le 24, Benoît XVI célèbre la messe d'inauguration de son pontificat sur la place Saint-Pierre devant trois cent cinquante mille fidèles. Dans son homélie, il reprend les paroles prononcées par son prédécesseur dans cette même circonstance, en octobre 1978: « N'ayez pas peur! »