2-24 février 2015
Union européenne - Grèce. Accord sur la prolongation du programme d'aide à la Grèce
Le 2, le gouvernement grec arrivé au pouvoir en janvier propose à la « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne, F.M.I.) de restructurer la dette publique de son pays, et non plus de l'effacer comme le prévoyait son programme électoral.
Le 4, la Banque centrale européenne (B.C.E.) annonce la suspension d'un de ses canaux de financement des banques grecques. En raison de la dénonciation par Athènes du programme d'austérité imposé par la troïka, la B.C.E n'acceptera plus les titres grecs proposés en garantie par les banques helléniques en échange de liquidités.
Le 8, le Premier ministre grec Alexis Tsipras réaffirme, lors de sa déclaration de politique générale devant le Parlement, son opposition à l'achèvement des réformes prévues par le programme international d'aide à son pays qui arrive à échéance à la fin du mois, et son souhait de négocier un plan relais jusqu'en juin. Le Parlement lui accorde sa confiance le 11.
Le 19, après deux vaines réunions de l'Eurogroupe sur la situation grecque, Athènes finit par adresser à Bruxelles une demande d'extension de six mois de la durée du plan de financement international.
Le 20, l'Eurogroupe parvient à un accord sur une prolongation de quatre mois du programme d'aide à la Grèce, au terme duquel débuteront les négociations sur la restructuration de la dette publique grecque. En contrepartie du versement du solde des crédits alloués au pays – 7 milliards d'euros –, le gouvernement grec s'engage à mettre en œuvre des réformes dont l'application pourra bénéficier d'une certaine flexibilité.
Le 24, l'Eurogroupe et le F.M.I. valident les réformes centrées sur la lutte contre la fraude fiscale et la corruption, que la Grèce a présentées la veille. Le gouvernement grec s'est engagé à ce que les mesures sociales qu'il entend faire adopter « n'aient pas d'impact budgétaire négatif ».