2-24 février 2018
États-Unis. Avancées dans l’« enquête russe »
Le 2, le président Donald Trump autorise la publication d’un rapport rédigé par le président républicain de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Devin Nunes. Celui-ci met en cause l’impartialité de l’enquête menée par le FBI – la police fédérale – sur le piratage informatique du Parti démocrate pendant la campagne électorale, dont les services de renseignement ont attribué la responsabilité à la Russie. Le rapport Nunes accuse le FBI d’avoir mis à profit un dossier commandité par le camp démocrate pour enquêter sur l’entourage du candidat républicain. Donald Trump s’en prend à Christopher Wray, directeur du FBI, et à Rod Rosenstein, numéro deux du ministère de la Justice, qui supervise l’« enquête russe » menée par le procureur spécial Robert Mueller.
Le 16, Rod Rosenstein annonce l’inculpation, à la demande de Robert Mueller, de treize ressortissants russes accusés d’avoir tenté d’influer en faveur du candidat Donald Trump sur le scrutin présidentiel de novembre 2016, par le canal des réseaux sociaux. L’acte d’accusation met en cause un organisme russe de propagande sur Internet situé à Saint-Pétersbourg, l’Internet Research Agency. Le président républicain avait jusque-là qualifié ces soupçons de « bobards ». Ce volet de l’« enquête russe » ne concerne pas le piratage informatique du Parti démocrate ni les soupçons de collusion entre des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et des officiels russes.
Le 24, les élus démocrates sont autorisés à publier un document émanant du chef de file démocrate de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, qui réfute les accusations portées par les républicains contre le FBI et le ministère de la Justice. Ce document indique que la surveillance de l’entourage du candidat républicain pendant la campagne n’était pas liée à des informations provenant du camp démocrate.