2-24 mai 1983
France. Fin des grèves des internes et des étudiants en médecine
Le 2, les internes et les chefs de clinique des centre hospitalo-universitaires (C.H.U.), en grève depuis quarante-deux jours, votent la suspension de leur mouvement. Dans un texte, remis le 29 avril à leurs délégués, le Premier ministre, répondant aux principales revendications des grévistes, reconnaissait la « spécificité des U.E.R. médicales » au sein de l'Université et annonçait l'organisation d'une concertation sur le maintien d'un corps unique hospitalo-universitaire, s'opposant ainsi au projet initial du ministre de l'Éducation. Un « conseil de médiateurs », qui avait été mis en place par Pierre Mauroy le 25 avril pour tenter de résoudre les grèves des internes et des étudiants, se prononce également, dans un rapport rendu public le 20 mai pour l'autonomie juridique, pédagogique et budgétaire des U.E.R. (unités d'enseignement et de recherche) de médecine. Après ce long conflit, les directeurs de C.H.U., inquiets de ses conséquences financières, demandent des mesures d'urgence.
Le 20, les étudiants en médecine votent à leur tour : leur grève prendra fin le 24, le gouvernement s'étant engagé à déposer des amendements au projet de loi sur l'enseignement supérieur, pour modifier de manière transitoire certaines dispositions de la loi du 23 décembre 1982 réformant les études médicales.