2-24 novembre 1988
Grèce. Scandale politico-financier
Le 2, le magistrat instructeur du dossier concernant l'homme d'affaires Georges Koskotas, poursuivi pour « faux, usage de faux » et détournement de fonds de la Banque de Crète, dont il est P.-D.G., lui donne onze jours pour mettre au point sa défense. Parti de rien en 1979, ce propriétaire du groupe de presse ultramoderne Grammi et de l'équipe de football Olympiakos, un des deux grands clubs de la capitale, est accusé d'avoir détourné 30 milliards de drachmes (1,5 milliard de francs), dont une partie aurait été versée à des personnalités proches du pouvoir.
Le 7, on apprend la fuite de l'inculpé vers l'étranger, ce qui entraîne la démission du ministre de l'Ordre public, puis, le 11, celle du ministre de la Justice. Andréas Papandréou, Premier ministre, qui fait de plus en plus l'objet de critiques au sein même de son propre parti, le P.A.S.O.K., admet que ce scandale entraîne une crise politique profonde en Grèce et procède les jours suivants à un remaniement limité du gouvernement.
Le 24, Georges Koskotas est arrêté aux États-Unis.