2-25 août 2017
Venezuela. Installation de l’Assemblée nationale constituante
Le 2, la procureure générale Luisa Ortega Díaz annonce l’ouverture d’une enquête sur la manipulation présumée des résultats de l’élection de l’Assemblée nationale constituante (ANC), en juillet. L’entreprise qui a géré le scrutin automatisé relève des différences entre le taux réel de participation et celui annoncé par le Conseil national électoral.
Le 4, l’installation de l’ANC s’accompagne de manifestations de l’opposition qui dénonce « l’instauration d’une dictature ». La mobilisation est toutefois en baisse en raison des divisions qui agitent la coalition de l’opposition, la Table de l’unité démocratique (MUD).
Le 5, l’ANC destitue Luisa Ortega Díaz de ses fonctions.
Le 5 également, à São Paulo, les ministres des Affaires étrangères de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, membres fondateurs du Marché commun du Sud (Mercosur), décident de suspendre le Venezuela du Mercosur pour « rupture de l’ordre démocratique ».
Le 9, les États-Unis alourdissent les sanctions à l’encontre du régime chaviste, gelant les avoirs de nouvelles personnalités impliquées dans la mise en place d’une Assemblée constituante jugée « illégitime ».
Le 10, la MUD annonce sa participation aux élections régionales prévues en décembre, ce qui provoque la démission, le lendemain, de deux de ses dirigeants, le maire de Caracas Antonio Ledezma et l’ancienne députée María Corina Machado.
Le 11, Donald Trump évoque la possibilité d’une « option militaire » contre le Venezuela.
Le 18, l’ANC s’arroge l’essentiel des pouvoirs législatifs de l’Assemblée nationale dominée par l’opposition.
Le 18 également, Luisa Ortega Díaz se réfugie en Colombie avec son mari Germán Ferrer, député chaviste dissident, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Le 23, Luisa Ortega Díaz, invitée à Brasília à une réunion des procureurs généraux des pays du Mercosur, affirme détenir des preuves de la corruption de Nicolás Maduro et d’autres dirigeants vénézuéliens, notamment dans l’affaire liée à l’entreprise brésilienne de bâtiment et travaux publics Odebrecht, qui touche plusieurs pays d’Amérique latine.
Le 25, Washington adopte des sanctions financières à l’encontre de Caracas, interdisant à l’État et à la compagnie pétrolière nationale du Venezuela l’accès aux marchés de capitaux américains.