2-25 août 2019
Japon - Corée du Sud. Crise diplomatique
Le 2, le Japon retire la Corée du Sud de la liste des pays bénéficiant de procédures allégées sur le contrôle des exportations. Séoul adopte aussitôt une mesure réciproque. La crise est née de la condamnation par la Cour suprême sud-coréenne, en octobre 2018, du groupe industriel japonais Nippon Steel & Sumitomo Metal, reconnu coupable de l’exploitation de travailleurs coréens au cours de la Seconde Guerre mondiale. D’autres décisions similaires ont suivi, qui enfreignent selon Tōkyō l’accord bilatéral de normalisation des relations nippo–sud-coréennes conclu en juin 1965. En juillet, Tōkyō a restreint l’exportation vers la Corée du Sud de produits chimiques utilisés dans la fabrication de matériels électroniques. Séoul a réagi en lançant une campagne de boycottage des produits japonais.
Le 22, Séoul annonce la rupture d’un accord de partage de renseignements militaires avec Tōkyō.
Le 25, le Japon juge « inacceptables » les manœuvres militaires engagées par la Corée du Sud au large de sa côte orientale. Ces exercices, organisés deux fois par an depuis 1986, visent à préparer la riposte à une éventuelle attaque des îles Dokdo (ou Takeshima en japonais) qui sont revendiquées par le Japon.