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2-25 janvier 1996

France. L'A.R.C. et son président au centre d'une procédure judiciaire

Le 2, le quotidien Libération révèle le contenu d'un récent rapport de la Cour des comptes consacré à la gestion de l'Association pour la recherche contre le cancer (A.R.C.). Ce rapport montre que 27,2 p. 100 seulement des sommes engagées par l'A.R.C. en 1993 ont été affectées à la recherche. Il fait également état de l'existence de « surfacturations » et de « commissions injustifiées ». Ces découvertes ont décidé la Cour à transmettre le rapport au parquet de Paris. Ce dernier ouvrira à ce sujet une information judiciaire contre X, le 16, pour abus de confiance, complicité, recel, faux et usage de faux. Dès novembre 1990, l'Inspection générale des affaires sociales (I.G.A.S.) avait attiré l'attention des pouvoirs publics sur le fonctionnement de l'A.R.C.

Le 3, lors d'une réunion extraordinaire du conseil d'administration de l'A.R.C., son président et fondateur Jacques Crozemarie accepte de se mettre « en retrait » tandis qu'un groupe de travail composé de six administrateurs est chargé « d'apporter tous les éclaircissements nécessaires sur le fonctionnement de l'A.R.C. et ses orientations futures ». Jacques Crozemarie s'engage à demander l'adhésion de l'A.R.C. à la charte de déontologie que respectent les principales associations caritatives.

Le 18, Jacques Crozemarie annonce sa démission de la présidence de l'A.R.C.

Le 25, le conseil d'administration de l'association élit à sa présidence Michel Lucas, qui dirigeait l'I.G.A.S. au moment où celle-ci s'intéressait au fonctionnement de l'A.R.C. Le conseil approuve le rapport de la Cour des comptes et décide de se porter partie civile dans la procédure judiciaire en cours.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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