2-26 février 2004
États-Unis - Royaume-Uni. Poursuite des polémiques sur les armes de destruction massive et l'intervention militaire en Irak
Le 2, le secrétaire d'État américain Colin Powell déclare dans la presse qu'il « ignore » s'il aurait approuvé l'intervention en Irak au cas où il aurait été informé de l'absence d'armes de destruction massive dans le pays.
Le 3, le Premier ministre britannique Tony Blair annonce l'ouverture d'une enquête sur les informations fournies par les services de renseignement avant l'intervention en Irak.
Le 4, lors d'un débat aux Communes, il admet qu'il ignorait, avant la guerre en Irak, la nature exacte des armes de destruction massive que Bagdad était accusé de posséder.
Le 5, George Tenet, directeur de la C.I.A., répond aux propos tenus en janvier par David Kay, ancien chef de la mission chargée de retrouver les armes de destruction massive qui auraient été dissimulées en Irak. Il défend les informations fournies par ses services avant le conflit, tout en admettant que ceux-ci ont pu « surestimer les progrès faits par Saddam », mais dément avoir évoqué une « menace imminente » de la part de Bagdad. De son côté, George W. Bush reprend la thèse de Tenet sur l'« intention » qu'avait le régime irakien de s'équiper d'armes de destruction massive.
Le 6, le président Bush annonce la création d'une commission d'enquête chargée d'évaluer le travail des services de renseignement américains au sujet des armes de destruction massive irakiennes. Ce rapport doit être remis en mars 2005.
Le 8, lors d'une émission télévisée, George W. Bush se présente comme « un président de guerre » et affirme avoir pris sa décision d'intervenir militairement en Irak en se fondant sur « les meilleures informations possibles ».
Le 26, une ancienne ministre travailliste britannique, Clare Short, qui avait démissionné en mai 2003 pour marquer son opposition à la guerre en Irak, accuse les services de son pays d'avoir espionné, avant le conflit, le secrétaire général de l'O.N.U., Kofi Annan.