2-26 janvier 2024
Israël - Autorité palestinienne. Offensive de l’armée israélienne contre Khan Younès
Le 2, une frappe de drone attribuée à Israël tue le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, dans la banlieue de Beyrouth (Liban). Cette opération est la première à viser un haut responsable en exil du mouvement islamiste responsable de l’attaque contre Israël en octobre 2023.
Le 8, un haut commandant de la force Radwan, l’unité d’élite du Hezbollah, Wissam Tawil, est tué par une frappe israélienne à Khirbet Selm, dans le sud du Liban.
Le 12, les forces américaines et britanniques frappent une série de cibles militaires houthistes au Yémen, en réponse aux vingt-sept attaques de navires marchands menées en mer Rouge par les rebelles yéménites depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.
Le 15, l’Iran procède à des tirs de missiles balistiques contre « le quartier général des espions du régime sioniste » à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, en représailles aux récents assassinats ciblés imputés à Israël de membres des Gardiens de la Révolution et de cadres de l’« axe de la résistance » à l’État hébreu.
Le 18, l’ancien chef d’état-major israélien Gadi Eisenkot, membre du cabinet de guerre, estime, dans un entretien télévisé, que la libération des otages n’interviendra pas sans un accord avec le Hamas. Il appelle par ailleurs à la tenue d’élections législatives « afin de restaurer la confiance ».
Le 21, l’armée israélienne lance une vaste offensive terrestre contre la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, assiégeant des hôpitaux qu’elle soupçonne d’abriter des centres de commandement du Hamas.
Le 26, la Cour internationale de justice (CIJ), saisie par l’Afrique du Sud qui accuse Israël de crime de génocide dans la bande de Gaza, rend son ordonnance. Celle-ci énonce des mesures conservatoires et ne constitue pas un jugement sur le fond, qui doit suivre. Reconnaissant « un risque réel et imminent » pour les droits des Palestiniens, la CIJ ordonne notamment à l’État hébreu de « prévenir la commission d’actes » génocidaires, de « prévenir et punir toute incitation directe et publique à commettre le génocide » et de fournir « sans délai » les services de base et l’aide humanitaire à la population de Gaza.
Le 26, l’UNRWA, l’agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens, rend publiques les accusations d’Israël relatives à la participation de douze de ses employés à l’attaque du Hamas contre l’État hébreu et annonce le lancement d’une enquête à ce sujet. En réaction, une douzaine de pays suspendent leur financement à l’agence.