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2-26 juin 1991

Koweït. Peines sévères pour des « collaborateurs » de l'occupant irakien

Le 2, agissant à l'encontre des souhaits de l'opposition, l'émir Jaber el-Sabah fixe les élections législatives à octobre 1992 et décide de réactiver le Conseil national transitoire, organe consultatif institué en juin 1990 en remplacement du Parlement dissous en 1986. Le 4, pour la première fois depuis la fin de la guerre, un millier d'opposants manifestent en faveur de la démocratie, bien que la loi martiale soit toujours en vigueur.

Le 8, le tribunal d'exception chargé de juger les « collaborateurs » de l'occupant irakien, qui a entamé ses activités le 19 mai à Koweït, prononce sa première condamnation à mort. Amnesty International qualifie d'« iniques » ces procès. Les États-Unis, la France, l'U.R.S.S. et le secrétaire général de l'O.N.U. appellent les autorités koweïtiennes à la clémence.

Le 26, date de l'expiration de la loi martiale, le cheikh Saad, prince héritier et Premier ministre, annonce que les vingt-neuf condamnations à mort prononcées par la justice d'exception sont commuées en réclusion à perpétuité. La plupart des quatre cent cinquante personnes inculpées de collaboration sont des Palestiniens ou des apatrides, et la moitié des quatre cent mille Palestiniens qui résidaient dans l'émirat avant la guerre l'ont fui ou en ont été chassés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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