2-26 mai 1990
Afrique du Sud. Premiers pourparlers officiels entre le gouvernement et l'A.N.C. et voyage du président De Klerk en Europe
Du 2 au 4, au Cap, des représentants du gouvernement sud-africain et du Congrès national africain (A.N.C.) entament pour la première fois des conversations exploratoires pour préparer l'ouverture de négociations. Frederik De Klerk s'engage à revoir la législation sur la sécurité et promet la levée de l'état d'urgence, tandis que Nelson Mandela déclare : « Nous allons réexaminer entièrement la question de la lutte armée. » Ils s'engagent d'autre part à combattre « la violence et l'intimidation d'où qu'elles viennent ». Les conservateurs protestent contre ces pourparlers, et l'ancien président Pieter Botha accuse son successeur de conduire l'Afrique du Sud vers une « abdication progressive ».
Le 9, Frederik De Klerk commence une tournée européenne par Paris, où il est reçu, le 10, par François Mitterrand et Michel Rocard. Il se rend ensuite en Grèce, au Portugal, en Belgique, en Grande-Bretagne, en R.F.A., en Suisse, en Espagne et en Italie, avant de regagner Le Cap le 26, jour où l'extrême droite organise une manifestation contre sa politique.