2-26 mars 2018
Slovaquie. Démission du Premier ministre Robert Fico
Le 2, le jour de l’inhumation du journaliste d’investigation Ján Kuciak, assassiné avec sa compagne en février, quelque vingt-cinq mille personnes manifestent à Bratislava pour dénoncer la corruption.
Le 4, le président Andrej Kiska appelle dans une déclaration télévisée à un profond remaniement du gouvernement de Robert Fico ou à la convocation d’élections législatives anticipées.
Le 5, Robert Fico accuse le président Kiska de vouloir déstabiliser son gouvernement sous l’influence du milliardaire et philanthrope américain d’origine hongroise George Soros.
Le 9, une manifestation en faveur du départ de Robert Fico et d’élections anticipées rassemble plus de quarante mille personnes dans la capitale.
Le 12, Robert Fico pousse à la démission son ministre de l’Intérieur, Robert Kaliňák, soupçonné d’avoir couvert des fraudes fiscales dans le passé.
Le 13, la petite formation Most-Híd (centre droit) représentant la minorité hongroise, membre de la coalition gouvernementale, appelle à l’organisation d’élections anticipées.
Le 14, Robert Fico se dit prêt à démissionner, exigeant que son parti, le Smer-SD (Direction-Démocratie sociale, populiste de gauche), demeure à la tête du gouvernement. Il rejette l’organisation d’élections et impose le vice-Premier ministre Peter Pellegrini pour le remplacer.
Le 15, Andrej Kiska accepte la démission de Robert Fico et charge Peter Pellegrini de former un gouvernement.
Le 16, vingt mille personnes manifestent de nouveau à Bratislava pour exiger des élections.
Le 26, le Parlement vote la confiance au gouvernement de Peter Pellegrini.