2-26 novembre 2003
Géorgie. Chute du régime du président Edouard Chevardnadze
Le 2, les partis d'opposition, menés par Mikheïl Saakachvili, ancien ministre de la Justice, remportent plus de 70 p. 100 des suffrages lors des élections législatives.
Le 4, alors que les résultats électoraux ne sont encore que partiellement connus, les opposants défilent dans les rues de Tbilissi pour dénoncer les fraudes et réclamer du pouvoir la reconnaissance de sa défaite ainsi que la démission du président Edouard Chevardnadze, qu'ils accusent notamment de corruption. Les manifestations continuent les jours suivants.
Le 11, le président Chevardnadze obtient le soutien d'Aslan Abachidze, chef de la région autonome d'Adjarie.
Le 14, quelque 12 000 personnes manifestent à Tbilissi à l'appel de Mikheïl Saakachvili; il s'agit du plus important rassemblement de rue depuis les manifestations pour l'indépendance, en 1989.
Le 20, les résultats définitifs des élections législatives placent en tête la coalition Pour une nouvelle Géorgie, proche du pouvoir, suivie du Parti du renouveau d'Aslan Abachidze et du Mouvement national de Mikheïl Saakachvili.
Le 22, jour de la séance inaugurale du nouveau Parlement, des milliers d'opposants tenant une rose à la main convergent vers la capitale et prennent possession sans violence du Parlement et de la chancellerie.
Le 23, Edouard Chevardnadze, au pouvoir depuis mars 1992, présente sa démission « afin d'éviter toute effusion de sang », mettant ainsi un terme à la « révolution des roses ». La présidente du Parlement, Nino Bourdjanadze, membre de l'opposition, le remplace jusqu'à l'organisation d'un scrutin présidentiel anticipé.
Le 25, la Cour constitutionnelle invalide les résultats des élections du 2.
Le 26, l'opposition au régime déchu désigne Mikheïl Saakachvili pour la représenter lors du scrutin présidentiel prévu en janvier 2004. Washington assure de son soutien le nouveau pouvoir, que Moscou, de son côté, critique.