2-27 août 1992
Irak. Création d'une zone d'exclusion aérienne dans le Sud chiite par les Alliés
Le 2, à l'occasion du deuxième anniversaire de l'invasion du Koweït, les autorités de Bagdad réaffirment leurs « droits historiques » sur l'émirat.
Le 11, à l'issue d'un débat sur les droits de l'homme en Irak, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. somme Bagdad de cesser la répression menée à l'encontre des chiites habitant le sud du pays, qui viole la résolution 688 du 5 avril 1991 sur la protection des populations irakiennes.
Le 27, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France mettent en place une zone d'exclusion aérienne au sud du 32e parallèle, afin de protéger les populations chiites bombardées par l'aviation irakienne. L'essentiel du dispositif est américain. Plusieurs États du Golfe contribuent à l'opération sur le plan logistique. Le secrétaire général de l'O.N.U. Boutros Boutros-Ghali approuve les Alliés, qui « agissent sur la base du mandat qu'ils ont reçu du Conseil de sécurité ». Saddam Hussein condamne le « complot » occidental visant à « morceler l'Irak » et accuse l'Iran d'y participer. Une zone de même type, destinée à protéger les populations kurdes d'Irak, avait été instaurée par les Alliés au nord du 36e parallèle en avril 1991.