2-27 juillet 2005
Irak. Assassinats de diplomates par Al-Qaida
Le 2, le chef de la mission diplomatique égyptienne en Irak, Ihab Al-Chérif, est le premier diplomate de ce rang enlevé à Bagdad.
Le 5, tandis que les attaques dirigées contre des diplomates étrangers se multiplient, le réseau terroriste Al-Qaida en Irak dirigé par Abou Moussab Al-Zarkaoui revendique l'enlèvement d'Ihab Al-Chérif.
Le 5 également, Abou Moussab Al-Zarkaoui annonce la création d'une « Brigade Omar » pour s'opposer à la Brigade Badr, milice chiite qui a longtemps combattu le régime de Saddam Hussein, aujourd'hui reconvertie en mouvement politique, et qu'Al-Qaida accuse de continuer à s'en prendre aux sunnites.
Le 7, la branche irakienne d'Al-Qaida annonce le meurtre d'Ihab Al-Chérif, venu en Irak « pour consolider l'État des croisés ». Elle revendique également l'assassinat de deux responsables de la Brigade Badr.
Le 13, un attentat-suicide à la voiture piégée tue trente-deux enfants et adolescents dans un quartier chiite de la capitale.
Le 14, l'armée américaine annonce l'arrestation, le 9, dans le « triangle chiite », d'un responsable d'Al-Qaida en Irak, Abou Saba, soupçonné de l'assassinat d'Ihab Al-Chérif.
Le 16, à Moussayeb, ville chiite située au sud de la capitale, un attentat-suicide au camion piégé fait quatre-vingt-trois morts. Le 17, les députés de l'Assemblée transitoire, unanimes, appelleront à observer une minute de silence, le 20, à la mémoire des victimes de Moussayeb ainsi que des enfants tués le 13 à Bagdad.
Du 16 au 18, le Premier ministre Ibrahim Al-Jaafari effectue une visite en Iran, la première d'un dirigeant de ce rang depuis vingt-cinq ans. Des accords sont conclus, visant notamment à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de sécurité.
Le 19, trois membres sunnites de la commission parlementaire chargée de rédiger la Constitution sont assassinés dans la capitale.
Le 21, deux diplomates algériens sont enlevés à Bagdad.
Le 27, le groupe d'Abou Moussab Al-Zarkaoui annonce le meurtre des deux « émissaires de l'État algérien qui n'applique pas la charia et qui s'est allié aux juifs et aux chrétiens ».