2-27 mai 2005
Iran. Échec de la conférence quinquennale d'examen du T.N.P
Le 2 s'ouvre à New York la conférence quinquennale d'examen du traité de non-prolifération nucléaire (T.N.P.), entré en vigueur en mars 1970. La Corée du Nord et l'Iran, tous deux signataires du traité – la première l'a dénoncé en janvier 2003 –, sont accusés de poursuivre des programmes de fabrication d'armes atomiques. De leur côté, les membres permanents du Conseil de sécurité de l'O.N.U., les cinq puissances nucléaires officielles, sont mis en cause pour n'avoir pas suffisamment œuvré à l'« élimination totale de leurs arsenaux nucléaires » comme ils l'avaient promis en 2000. Dans son discours d'ouverture, le secrétaire général de l'O.N.U. Kofi Annan affirme que le T.N.P., qui « n'a pas suivi le rythme de la technologie et de la globalisation », est menacé d'« obsolescence ».
Le 11, Téhéran annonce son intention de reprendre « une petite partie » des activités nucléaires qu'il avait suspendues dans le cadre des négociations avec Paris, Londres et Berlin sur l'arrêt des opérations d'enrichissement de l'uranium. Cette décision est contraire à l'accord conclu en novembre 2004 entre les parties.
Le 11 également, Pyongyang, qui a suspendu en juillet 2004 les pourparlers engagés avec les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud, la Chine et la Russie sur son programme nucléaire, annonce avoir pris les « mesures nécessaires à l'accroissement de [son] arsenal nucléaire à des fins défensives ».
Le 25, un accord intervient entre l'Iran et la « troïka » européenne sur la poursuite du gel des activités iraniennes d'enrichissement de l'uranium dans l'attente de « propositions concrètes » de coopération de la part des Européens, d'ici à deux mois.
Le 27, la conférence de New York s'achève sans avancée notable ni positions communes sur les dossiers nord-coréen et iranien.