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2-27 novembre 1993

Nigeria. Retour de l'armée au pouvoir

Le 2, les partisans du « gouvernement national intérimaire » d'Ernest Shonekan, nommé par le président Ibrahim Babangida avant son départ du pouvoir en août, obtiennent le renversement du président du Sénat Iyorchia Ayu, favorable à Moshood Abiola, vainqueur présumé de l'élection présidentielle de juin dont les résultats avaient été annulés par le général Babangida.

Le 10, la Haute Cour de justice de Lagos déclare illégal le gouvernement d'Ernest Shonekan. Elle affirme qu'en cas de vacance du pouvoir présidentiel, comme c'était le cas après le retrait du président Babangida, c'est le président du Sénat qui doit assurer l'intérim dans l'attente d'une nouvelle élection présidentielle.

Le 17, au troisième jour d'une grève générale provoquée par une forte hausse du prix des carburants, Ernest Shonekan annonce sa démission sous la pression de l'armée, inquiète du « manque de stabilité dans le pays ». Le ministre de la Défense, le général Sani Abacha, se proclame chef de l'État et commandant en chef des forces armées.

Le 18, le général Abacha annonce la dissolution de toutes les instances démocratiques mises en place sous le règne du général Babangida en vue de la cession du pouvoir aux civils. Les partis politiques sont interdits.

Le 21, les nouvelles autorités obtiennent des syndicats la fin de la grève générale.

Le 23, le général Abacha nomme un Conseil provisoire de gouvernement dont font partie Babagana Kingibe, colistier de Moshood Abiola lors de l'élection présidentielle de juin, ainsi que diverses personnalités d'ouverture, parmi une majorité de militaires. D'autres partisans de Moshood Abiola, dont le président du Sénat renversé le 2, entrent dans le gouvernement formé le 25.

Le 27 est annoncée la mise à la retraite immédiate de dix-sept officiers parmi les fidèles du général Babangida.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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