2-28 août 2018
Yémen. Accusation de « crimes de guerre » portée contre les belligérants
Le 2, le bombardement du port d’Hodeida, sur la mer Rouge, provoque la mort d’au moins cinquante-cinq civils. La coalition dirigée par l’Arabie Saoudite, qui combat la rébellion houthiste, nie en être l’auteur. En juin, la coalition avait engagé une offensive contre ce port contrôlé par la rébellion, qui constitue la principale voie d’approvisionnement du pays.
Le 9, une frappe de la coalition arabe tue plusieurs dizaines de personnes, dont au moins quarante enfants, à Dahyan, dans le nord du pays.
Le 23, une frappe de la coalition provoque la mort de vingt-six enfants au sud d’Hodeida.
Le 28, une mission d’experts mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU affirme que tous les belligérants impliqués dans le conflit au Yémen ont commis des « crimes de guerre ». Selon elle, ce sont les frappes de la coalition menée par l’Arabie Saoudite qui « ont causé le plus de victimes civiles directes ». Le conflit a fait plus de dix mille morts depuis 2014 et provoqué une crise humanitaire sans précédent.