2-28 avril 2019
Venezuela. Levée de l’immunité parlementaire de Juan Guaidó
Le 2, l’Assemblée constituante lève, à la demande de la Cour suprême, l’immunité parlementaire de l’opposant Juan Guaidó, président par intérim autoproclamé, afin de permettre l’engagement de poursuites pénales à son encontre pour usurpation des fonctions de chef de l’État.
Le 9, l’Organisation des États américains (OEA) reconnaît le représentant de Juan Guaidó, Gustavo Tarre, comme ambassadeur du Venezuela jusqu’à la tenue d’élections dans le pays. Celui-ci demandera la réintégration de son pays dans l’organisation que Caracas doit quitter le 27 en application de la procédure de retrait engagée par Nicolás Maduro en 2017.
Le 10, le président Nicolás Maduro annonce la conclusion d’un accord avec le Comité international de la Croix-Rouge en vue de la distribution d’aide humanitaire dans le pays. Celle-ci commence le 16.
Le 28, l’embargo décrété par Washington sur le pétrole vénézuélien, qui s’applique également aux compagnies étrangères qui entretiennent des liens avec les États-Unis, entre en vigueur.
Le 30, Juan Guaidó revendique le ralliement à sa cause d’un groupe de soldats de la base militaire de La Carlotta, à Caracas, et lance « la phase finale de l’opération Liberté ». Leopoldo López, haute figure de l’opposition et chef du parti Volonté populaire – dont Juan Guaidó est membre –, qui avait été arrêté en février 2014, condamné et maintenu en surveillance surveillée, est libéré par des militaires. Il se réfugie à l’ambassade d’Espagne. La journée est marquée par des manifestations et des affrontements qui font au moins six morts, mais la hiérarchie militaire demeure loyale au régime, qui dénonce une tentative de coup d’État.