2-28 février 2021
Russie. Condamnation d’Alexeï Navalny
Le 2, un tribunal de Moscou condamne l’opposant Alexeï Navalny à trois ans et demi de prison pour n’avoir pas respecté une mesure de contrôle judiciaire liée à sa condamnation, en décembre 2014, pour détournement de fonds. Au moment de sa convocation, Alexeï Navalny se trouvait en Allemagne où il était soigné après avoir subi une tentative d’empoisonnement en août 2020. La police réprime les manifestations en faveur de l’opposant, arrêtant des centaines de ses partisans. De nombreuses capitales occidentales réclament la libération d’Alexeï Navalny.
Le 5, alors que le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères Josep Borrell est en visite à Moscou, le Kremlin annonce l’expulsion de trois diplomates européens, un Allemand, un Polonais et un Suédois, accusés d’avoir participé à des manifestations illégales de soutien à Alexeï Navalny en janvier.
Le 8, l’Allemagne, la Pologne et la Suède expulsent chacune un diplomate russe.
Le 17, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) exige la libération d’Alexeï Navalny, évoquant des « risques pour [sa] vie ».
Le 20, Alexeï Navalny est condamné à verser une amende de 850 000 roubles (9 500 euros) pour avoir « diffamé » un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Ignat Artemenko. En juin 2020, lors de la campagne référendaire liée au renforcement des pouvoirs présidentiels dans la Constitution, il avait qualifié de « traîtres », sur Twitter, les personnalités apparaissant dans une vidéo pour soutenir ce projet, parmi lesquelles figurait ce vétéran.
Le 22, les ministres des Affaires étrangères de l’UE approuvent un projet de sanctions à l’encontre d’officiels russes responsables des poursuites visant Alexeï Navalny, dont les noms seront annoncés le 1er mars. Le 2 mars, l’administration américaine fera de même.
Le 27, des milliers de personnes et des diplomates occidentaux se rassemblent sur les lieux de l’assassinat de l’opposant Boris Nemtsov, à Moscou, en février 2015.
Le 28, Alexeï Navalny est transféré dans une colonie pénitentiaire située à deux cents kilomètres à l’est de la capitale, pour y purger sa peine.