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2-28 juin 1994

Corée du Nord. Crise autour du nucléaire et annonce de la rencontre des deux présidents coréens

Le 2, l'Agence internationale de l'énergie atomique (A.I.E.A.) remet au Conseil de sécurité de l'O.N.U. un rapport affirmant que ses experts ne sont plus en mesure de contrôler l'éventuel détournement de combustible nucléaire à des fins militaires par la Corée du Nord. Ce rapport doit entraîner l'examen par le Conseil de sanctions contre Pyongyang. Toutefois, ni la Chine ni la Russie, membres permanents du Conseil, ne semblent disposées à voter des sanctions dont les États-Unis et les Européens sont partisans. De leur côté, Tōkyō et Séoul, qui sont préoccupés par la menace nord-coréenne, ne souhaitent pas provoquer d'épreuve de force avec Pyongyang qui affirme que toute sanction sera considérée comme une « déclaration de guerre ».

Le 10, Pyongyang demande le rappel immédiat des inspecteurs de l'A.I.E.A., en réponse à l'annonce par celle-ci de la suspension de son aide technique.

Le 13, la Corée du Nord annonce son retrait de l'A.I.E.A. Elle menace toujours de se retirer définitivement du Traité de non-prolifération nucléaire, mettant ainsi en jeu la crédibilité du texte qui doit être rediscuté en 1995.

Le 16, l'ancien président américain Jimmy Carter, en visite « privée » en Corée du Nord, négocie avec le président Kim Il-sung les conditions d'une reprise du dialogue avec la communauté internationale, et notamment avec les États-Unis. La tension s'apaise et les experts de l'A.I.E.A. sont autorisés à reprendre leur travail.

Le 18, le président sud-coréen Kim Young-sam accepte la proposition que lui transmet Jimmy Carter de rencontrer son homologue nord-coréen.

Le 22, Pyongyang confirme le gel de son programme nucléaire durant les négociations qui doivent reprendre en juillet, à Genève, avec Washington.

Le 28, les deux Corées annoncent que leurs présidents se rencontreront le 25 juillet à Pyongyang.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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