2-28 mai 2007
Afghanistan. Libération du second otage français
Le 2, le président Hamid Karzaï demande à l'O.T.A.N., à l'Union européenne, à l'O.N.U. et aux États-Unis d'« établir [...] un mécanisme efficace pour éviter les victimes civiles ». À la fin du mois d'avril, au sud d'Herat, des opérations menées contre les talibans par les forces de la coalition ont provoqué la mort d'une cinquantaine de villageois. En 2006, au moins deux cent trente civils ont été tués dans des opérations des forces de la coalition ou de l'O.T.A.N., selon l'organisation Human Rights Watch.
Le 5, les talibans repoussent « à la fin de l'élection présidentielle » française l'ultimatum concernant le membre de l'organisation non gouvernementale Terre d'enfance et ses trois accompagnateurs afghans, enlevés en avril.
Le 8, les sénateurs afghans adoptent un projet de loi exigeant l'arrêt des opérations militaires internationales, la fixation d'une date de retrait des forces étrangères et l'ouverture d'un dialogue avec les talibans.
Le 11, les talibans libèrent Éric Damfreville, l'otage français. Ils fondent leur décision sur la « promesse » faite par le président Nicolas Sarkozy qui, durant la campagne électorale, n'avait pas jugé « décisive » la présence française en Afghanistan.
Le 13, le gouvernement annonce la mort au combat du commandant militaire des talibans, le mollah Dadullah.
Le 26, les trois accompagnateurs afghans des humanitaires français sont à leur tour libérés.
Le 28, Al-Qaida présente dans une vidéo son nouveau représentant en Afghanistan, Mustafa Abou Al-Yazid, l'un des fondateurs de l'organisation d'Oussama ben Laden.