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2-28 novembre 1989

Allemagne - C.E.E.. Les réactions des Européens de l'Ouest face aux bouleversements à l'Est

Le 2, le cinquante-quatrième sommet franco-allemand s'ouvre à Bonn, sous la présidence commune d'Helmut Kohl et de François Mitterrand. Les conversations portent sur l'évolution de la situation dans les pays de l'Est, ainsi que sur la préparation du sommet européen des 8 et 9 décembre à Strasbourg. Les deux parties s'accordent pour estimer que la construction européenne doit être conciliée avec le soutien aux pays de l'Est en évolution.

Le 3, dans sa conférence de presse finale, le président français prend position sur la question de la réunification de l'Allemagne : s'il ne la craint pas, il souhaite qu'elle ne remette pas en cause la paix en Europe.

Le 18, à l'initiative de François Mitterrand, président en exercice de la Communauté européenne, les douze chefs d'État et de gouvernement de la C.E.E., auxquels se joignent Michel Rocard et Jacques Delors, président de la Commission, se réunissent à l'Élysée pour un « dîner de travail » sur la crise des pays communistes. Exprimant une position commune, les Douze se déclarent solidaires des mouvements travaillant, à l'Est, au « déclin des totalitarismes ». La solidarité réciproque des onze et de la R.F.A. est réaffirmée, après l'ouverture, le 9, des frontières interallemandes, et l'idée d'une Banque pour le développement de l'Europe de l'Est est lancée. François Mitterrand et Helmut Kohl présentent, le 22, les conclusions de ce dîner devant le Parlement européen.

Le 24, les experts des vingt-quatre pays occidentaux qui se sont engagés à aider la Pologne et la Hongrie se réunissent à Bruxelles pour tenter de coordonner et d'harmoniser leurs contributions, s'élevant ce jour à 6,2 milliards de dollars (plus de 38 milliards de francs) sous forme de dons, crédits ou allégements de la dette.

Le 28, le chancelier Kohl présente devant le Bundestag un plan en dix points, visant à mettre en place, en trois étapes, une éventuelle réunification allemande. Cette déclaration, favorablement accueillie par l'ensemble de la classe politique en R.F.A. – sauf par les Verts –, provoque, sur le plan international, embarras chez les alliés occidentaux de la R.F.A. et réprobation à l'Est, où les membres du pacte de Varsovie se montrent particulièrement attachés au maintien des frontières issues de la guerre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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