2-29 décembre 1993
Algérie. Multiplication des assassinats d'étrangers
Le 2, un homme d'affaires espagnol est assassiné. Il est le huitième étranger tué dans le pays depuis les deux géomètres français, en septembre, et le premier depuis l'expiration, à la fin de novembre, de l'ultimatum du Groupe islamique armé (G.I.A.) intimant l'ordre aux étrangers de quitter l'Algérie. Le G.I.A. revendiquera cet assassinat, ainsi que ceux d'une Russe mariée à un Algérien le 5, d'un informaticien britannique et d'un retraité français le 7, de douze Croates de confession chrétienne le 14, et d'un Belge et de son épouse d'origine algérienne le 29. L'ex-Front islamique de salut (F.I.S.) dément toute responsabilité dans ces attentats.
Le 8, le représentant de l'armée au sein de la Commission de dialogue national (C.D.N.) évoque la participation de « personnalités » de l'ex-F.I.S. « respectueuses de la loi et de l'État » aux discussions en cours sur la période de transition.
Le 10, six membres fondateurs du mouvement intégriste demandent, en préalable, la libération des dirigeants de l'ex-F.I.S. emprisonnés, mais, le 17, le chef de la direction « extérieure » du mouvement, Rabah Kébir, pose des conditions inacceptables pour le pouvoir à la participation de l'ex-F.I.S. à la C.D.N.
Le 28, le poète algérien Youssef Sebti est assassiné à Alger. Il est le dix-huitième intellectuel tué depuis mars par de présumés islamistes.