2-29 janvier 1992
Israël. Tensions nationales et internationales dues aux négociations de paix
Le 2, au lendemain du quatrième assassinat de colons juifs dans les territoires occupés depuis octobre 1991, le gouvernement décide de bannir de ceux-ci douze Palestiniens accusés d'appartenir au mouvement islamiste Hamas ou à l'O.L.P.
Le 3, les autorités américaines condamnent « fermement » cette mesure.
Le 6, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité la résolution 726 – la sixième concernant le bannissement de Palestiniens depuis le début de l'intifada –, qui exige le « retour immédiat et en toute sécurité » des soixante-six personnes expulsées depuis 1986. La sévérité des termes de la résolution vise à inciter les Palestiniens et les pays arabes à reprendre les négociations de Washington sur la paix au Proche-Orient.
Le 15, craignant que le statut d'autonomie qui devrait être proposé bientôt par le gouvernement aux Palestiniens ne conduise à l'instauration d'un État palestinien dans les territoires occupés, le parti d'extrême droite Tehiya, qui compte trois députés et un ministre, décide de se retirer de la coalition gouvernementale. Il est imité le lendemain par le Moledet, parti de même tendance, qui compte deux députés et un ministre. Le gouvernement d'Itzhak Shamir ne dispose plus que de l'appui de cinquante-neuf des cent vingt députés de la Knesset.
Le 29, Itzhak Shamir et l'opposition travailliste s'entendent sur l'organisation d'élections législatives anticipées le 23 juin.