2-29 novembre 2016
Corée du Sud. Implication de la présidente Park Geun-hye dans un scandale
Le 2, la présidente Park Geun-hye nomme un nouveau Premier ministre, Kim Byung-joon, ancien conseiller du président progressiste Roh Moo-hyun. Park Geun-hye est impliquée dans le scandale, révélé par la presse en juillet, relatif aux agissements de sa conseillère occulte Choi Soon-sil. Cette dernière est accusée d’avoir profité de ses liens avec la présidente pour obtenir que des conglomérats nationaux financent les fondations qu’elle dirige, pour un montant estimé à l’équivalent de 61 millions d’euros. Elle aurait détourné une partie de cette somme à son profit personnel. Cette conseillère aurait également influencé Park Geun-hye dans ses décisions et aurait eu accès à des documents confidentiels. Choi Soon-sil s’est rendue à la justice fin octobre. Majoritaire au Parlement, l’opposition reproche à la présidente de gouverner de manière unilatérale et exige, tout comme le parti Saenuri au pouvoir, la mise en place d’un gouvernement neutre jusqu’à l’élection présidentielle prévue en décembre 2017.
Le 4, Park Geun-hye reconnaît sa négligence lors d’une allocution télévisée et se dit prête à être entendue par la justice – elle reviendra en partie sur cette proposition à la fin du mois.
Le 5, dans les rues de Séoul, des centaines de milliers de manifestants demandent la démission de la présidente. Cette mobilisation sans précédent depuis les manifestations de 1987 en faveur de la démocratisation se poursuit chaque samedi.
Le 20, le parquet de Séoul annonce l’inculpation de Choi Soon-sil et de deux autres conseillers de la présidente pour fraude et abus de pouvoir. Il estime que Park Geun-hye « a joué un rôle de collusion dans une partie considérable de [ces] activités criminelles ».
Le 29, alors que l’opposition évoque l’engagement d’une procédure de destitution à l’encontre de Park Geun-hye, cette dernière annonce dans un discours télévisé qu’elle est prête à écourter son mandat.