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2-29 septembre 1984

États-Unis - U.R.S.S.. Reprise du dialogue américano-soviétique

Le 2, Constantin Tchernenko, répondant à des questions de la Pravda, confirme que les négociations américano-soviétiques proposées par Moscou, le 29 juin, sur la prévention de la militarisation de l'espace n'auront pas lieu à Vienne en septembre, car « la partie américaine a tenté de modifier l'objet même des négociations ». Cependant le numéro un soviétique ne semble pas exclure que ces négociations puissent s'ouvrir plus tard.

Le 11, le président Ronald Reagan annonce qu'il accepte de relever de 10 Mt le « plafond » des ventes autorisées de céréales américaines à l'U.R.S.S., qui passera ainsi de 12 à 22 Mt. Cette mesure constitue un ballon d'oxygène pour l'Union soviétique, dont la récolte de 1984 s'annonce encore plus médiocre que celle de 1983.

Le 18, s'ouvre à New York la trente-neuvième session de l'assemblée générale des Nations unies.

Le 24, le président Reagan prononce, à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, un discours conciliant à l'égard de l'U.R.S.S., proposant d'institutionnaliser des contacts réguliers américano-soviétiques sur l'ensemble des problèmes en suspens, ainsi que des échanges d'observateurs et des visites réciproques sur les sites nucléaires.

Le 25, les réactions soviétiques sont plus que sceptiques. Tandis que l'agence Tass accuse Ronald Reagan d'avoir tendu à l'U.R.S.S. une « coupe vide », Constantin Tchernenko réitère, devant l'Union des écrivains soviétiques, ses attaques contre les États-Unis.

Le 26, le secrétaire d'État américain George Shultz rencontre Andreï Gromyko à New York. Entourée d'une grande discrétion, cette conversation est toutefois qualifiée par Washington de « nourrie, utile, et bonne », tandis que l'agence Tass n'y décèle, le lendemain, aucun « changement positif » dans l'attitude des États-Unis.

Le 27, c'est au tour d'Andreï Gromyko de prendre la parole devant l'O.N.U. Il demande à Washington des « actes concrets », et non de simples « assurances verbales », pour normaliser les rapports entre les deux Grands.

Le 28, le ministre soviétique des Affaires étrangères est reçu à la Maison-Blanche. Il s'agit des premiers entretiens directs entre le président américain et un haut dirigeant soviétique. La partie américaine juge ces entretiens « utiles » et « intenses » mais Andreï Gromyko ne discerne pas de « changement positif » dans la politique américaine.

Le 29, cette semaine d'entrevues soviéto-américaines s'achève par une nouvelle rencontre entre George Shultz et Andreï Gromyko. Finalement, l'U.R.S.S. accepte le principe de rencontres portant sur la situation dans certaines régions du monde (Europe, Proche-Orient, Extrême-Orient).

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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